La plupart des recherches précliniques sur les maladies cardiovasculaires sont menées sur des rongeurs et d’autres modèles de petits animaux. D’un point de vue logistique, économique, de reproductibilité et de débit, il présente des avantages évidents. Cependant, leurs réponses phylogénétiques, physiopathologiques et pharmacologiques sont différentes de celles des humains, ce qui peut empêcher une traduction fiable à une utilisation clinique.
Tirant parti de nos compétences chirurgicales et endovasculaires hautement spécialisées, nous nous sommes concentrés sur le développement de modèles chirurgicaux et de grands modèles animaux de pathologies cardiaques courantes. Ce protocole est un bon exemple d’une procédure simple et peu invasive qui offre un bon équilibre entre fiabilité, reproductibilité et bien-être animal. En surveillant le gradient en temps réel à l’aide de capteurs de pression haute fidélité, nous sommes en mesure de titrer avec précision le gradient de pression à travers la sténose, ce qui permet d’obtenir un degré de gravité très homogène entre les animaux.
De plus, l’approche mini-invasive permet de réduire considérablement le taux de complications et de mieux récupérer les animaux. Le développement de grands modèles animaux, en l’occurrence des porcs, est prometteur pour les tests pharmacologiques et les tests de dispositifs de type humain. Cela est particulièrement vrai pour les zones très sensibles où les similitudes anatomophysiologiques avec les humains sont essentielles, comme l’anesthésie, le pontage cardiopulmonaire, l’ECMO, le LVAS, les thérapies par cathéter d’intérêt percutané et la chirurgie mini-invasive et robotique.