Nous nous intéressons à la diaphonie entre le muscle qui se contracte et les adipocytes qui se forment entre les fibres musculaires dans les blessures et les maladies appelées tissu adipeux intramusculaire, ou IMAT. Le génie génétique dans les cellules de souris est un outil puissant pour disséquer mécaniquement la diaphonie des muscles adipeux. L’analyse de la signalisation via la transcriptomique et la protéomique permet d’identifier les médiateurs, puis l’administration de médicaments à base de biomatériaux peut intervenir dans ces voies.
L’un des principaux défis est d’isoler et de quantifier les adipocytes IMAT. En particulier dans les modèles de petits animaux, le signal IMAT est éliminé par l’analyse du muscle entier comme la transcriptomique ou la lipidomique, et la quantification de l’IMAT par imagerie non invasive souffre d’un lavage similaire, car la plupart des voxels contiennent un mélange de muscle et d’IMAT. Nous avons récemment utilisé cette technique décrite dans cet article pour démontrer que l’IMAT altère directement la contractilité musculaire.
Grâce à des mesures précises du dépôt d’IMAT, nous avons montré qu’il ne se contente pas de remplacer le matériau contractile, mais empêche une contraction du muscle maigre restant. Ce protocole permet de relever les défis liés à la quantification de l’IMAT. La norme actuelle pour mesurer l’IMAT chez les petits animaux est l’histologie en coupe unique, qui n’est pas une imagerie complète ou non invasive, qui est coûteuse et à faible résolution.
Nous pensons que cela a limité notre compréhension de la diaphonie musculaire IMAT. Cette technique fournit une méthode complète et peu coûteuse pour évaluer l’IMAT par visualisation qualitative et quantification multi-échelle. Nous espérons que la simplicité de cette technique encouragera davantage de chercheurs à mesurer l’IMAT dans leurs modèles animaux.
De plus, cette technique fournira un outil de plus grande précision aux chercheurs intéressés par l’IMAT pour découvrir des relations plus subtiles entre les adipocytes IMAT et d’autres cellules.