Jusqu’à présent, l’analyse quantitative de l’autofluorescence ou QAF se limitait à des grilles préfabriquées analysant l’autofluorescence globale du pôle postérieur de l’œil. Notre protocole permet de mesurer et de comparer les intensités d’autofluorescence de régions d’intérêt spécifiques. QAF a révélé une réduction de l’intensité de l’autofluorescence dans la dégénérescence maculaire liée à l’âge.
En fait, cette découverte importante contredit la vision historique des accumulations pathologiques de lipofuscine dans la DMLA. Aujourd’hui, les résultats cliniques peuvent être confirmés par de nouvelles données histologiques sur l’épithélium pigmentaire rétinien au niveau cellulaire. Les niveaux d’autofluorescence caractéristiques du fond d’œil présentent de fortes différences régionales.
Il semble y avoir une forte relation entre l’autofluorescence et la densité des photorécepteurs en bâtonnets. Pour une comparaison précise de l’autofluorescence, il faut tenir compte des différences régionales, ce qui est difficile. Nous avons pu montrer pour la première fois que les lésions typiques de la DMLA comme le drusen présentent des intensités d’autofluorescence encore réduites en plus des niveaux d’autofluorescence généralement réduits chez ces patients.
Nous nous concentrons actuellement sur l’analyse spectrale de la lumière émise par les fluorophores de l’épithélium pigmentaire rétinien dans des contextes in vivo et ex vivo. Avec cette approche, nous espérons obtenir de meilleures informations sur la physiologie et la physiopathologie des photorécepteurs et de l’épithélium pigmentaire rétinien dans les yeux sains et décédés.