Les travaux de notre laboratoire visent à comprendre la base moléculaire de la compatibilité de la stigmatisation pollinique dans la famille des angiospermes brassicaceae. En particulier pour identifier le pollen et les facteurs stigmatiques qui régulent une pollinisation réussie, en particulier ceux qui agissent dès les premiers stades de la reproduction des plantes. Les plus grands défis expérimentaux sont l’identification des gènes et des protéines candidats qui pourraient être impliqués dans la signalisation de la stigmatisation pollinique.
Une fois le candidat identifié, des études mutationnelles sont nécessaires pour déterminer sa fonction. Nos recherches ont montré qu’une famille de petites protéines d’enveloppe pollinique appelées PCP-B sont des régulateurs importants de l’hydratation du pollen et de la compatibilité de la stigmatisation pollinique chez Arabidopsis thaliana. Ces résultats ont ouvert la voie à d’autres avancées dans la compréhension de la perception des signaux polliniques et de la façon dont les stigmates les relaient.
À ce jour, il n’existe pas de protocole normalisé pour mesurer l’hydratation du pollen chez Arabidopsis, ce qui rend difficile la comparaison des ensembles de données. Fournir un protocole détaillé pour un essai biologique de pollinisation peut faciliter la recherche en cours et fournir une boîte à outils facilement accessible pour les scientifiques intéressés par ce domaine. Les protocoles publiés reposent souvent sur l’élimination des stigmates des fleurs avant le début de la pollinisation, ce qui peut avoir des conséquences physiologiques affectant l’hydratation du pollen.
La méthode actuelle ressemble le plus à la situation in vivo et est plus précise dans la collecte de points de données individuels. Notre laboratoire se concentre sur la découverte de nouveaux déterminants de l’hydratation du pollen et de leurs partenaires stigmates. Nos travaux récemment publiés ont exploré la protéine du manteau pollinique pour Arabidopsis thaliana, révélant que la surface du pollen contient de nombreuses petites protéines de type ligand, ce qui suggère fortement que de multiples facteurs déterminent la compatibilité de la stigmatisation pollinique.