L’altération améliorée est une technologie d’élimination du dioxyde de carbone qui implique la réaction de la roche silicatée avec le dioxyde de carbone et l’eau. Les microbes et d’autres biotes du sol peuvent stimuler cette réaction d’altération, mais leur impact potentiel sur l’altération accrue est encore inconnu. Ici, nous visons à démêler l’impact de divers biotes du sol sur l’altération accrue.
L’un des biotes du sol qui nous intéresse est le ver de terre. Les vers de terre jouent un rôle fondamental dans le sol. Ils peuvent augmenter l’altération par la respiration, l’ingestion de sol, la production de mucus ou la stimulation de l’activité microbienne.
Ici, nous nous intéressons à tester si les vers de terre peuvent améliorer l’altération dans un système artificiel principalement composé de minéraux. Quantifier avec précision les taux d’altération et le captage du dioxyde de carbone associé est le plus grand défi expérimental. Différents indicateurs montrent des taux d’altération différents et ne s’adaptent pas toujours à la capture du dioxyde de carbone.
Dans ce dispositif expérimental, nous pouvons mesurer plusieurs indicateurs. L’objectif de ce protocole est de comprendre l’impact des vers de terre, des bactéries et des champignons sur les taux d’altération, tout en étudiant les facteurs abiotiques qui l’augmentent. Cependant, le but ultime du protocole est de trouver la combinaison optimale de facteurs biotiques et abiotiques pour maximiser l’élimination du dioxyde de carbone.
Les principaux avantages sont liés à l’échelle et au niveau de contrôle, et nous sommes maintenant en mesure de tester un nombre beaucoup plus important de combinaisons de biote du sol et de minéraux, le tout dans les mêmes conditions expérimentales, ce qui nous permet de détecter des synergies, des interactions que nous n’aurions jamais détectées dans des plans expérimentaux plus conventionnels et plus petits. Nos résultats mettront en évidence le potentiel du biote du sol à extraire le CO2 de l’atmosphère, et si nous pouvons le prouver, ce serait un grand pas en avant pour trouver des moyens d’aider à atténuer le réchauffement climatique.