Les bactéries productrices de sulfure d’hydrogène peuvent utiliser des acides aminés et des protéines contenant du soufre pour produire du sulfure d’hydrogène. Ici, nous avons établi une méthode sensible et simple pour détecter le sulfure d’hydrogène dans les bactéries. Cette méthode est une version modifiée de la précipitation du sulfure de bismuth qui utilisait des plaques de microtitrage transparentes à 96 puits.
La culture de bactéries a été combinée avec une solution de bismuth contenant de la L-cystéine et cultivée pendant 20 minutes, à la fin de laquelle un précipité noir a été observé. Wei Zhu, un assistant de recherche de notre laboratoire, fera la démonstration des procédures. Commencez par transférer les colonies bactériennes d’une plaque de gélose Luria-Bertani ou LB à 100 millilitres de milieu LB, et cultivez à 37 degrés Celsius pendant 12 à 16 heures jusqu’à ce que la concentration bactérienne soit d’environ 1 milliard de cellules par millilitre.
Transférer une colonie bactérienne de Fusobacterium nucleatum et de Proteus vulgaris à partir de bouillon de soja Trypticase ou de plaques de gélose TSB à 100 millilitres de milieu BST, et les cultiver en anaérobiose à 37 degrés Celsius pendant 24 heures jusqu’à ce que la concentration bactérienne soit d’environ 1 milliard de cellules par millilitre. Mélanger 100 microlitres de culture bactérienne avec 100 microlitres de solution de bismuth nouvellement préparée dans les plaques de microtitrage à 96 puits, et cultiver pendant 20 minutes à 37 degrés Celsius. Pour chaque souche bactérienne, effectuer l’analyse en trois exemplaires.
Après 20 minutes, vérifiez s’il y a un changement de couleur. Si la couleur de la solution passe du jaune clair au noir, cela indique que la bactérie est capable de produire du sulfure d’hydrogène ou H2S. Répétez cette mesure trois fois.
Déterminer la sensibilité de la méthode en utilisant différentes concentrations d’hydrosulfure de sodium mélangé à une solution de sulfure de bismuth. Enfin, déterminez la présence d’ions bisulfure et sulfure en observant la formation d’un précipité de sulfure de bismuth noir. Évaluez la couleur des puits à l’aide d’une échelle visuelle allant de la production sans couleur à la production de couleur noire la plus foncée.
La performance de l’essai au sulfure d’hydrogène a été étudiée à l’aide de cultures pures de souches bactériennes sélectionnées. Les résultats ont indiqué que Salmonella paratyphi B, Fusobacterium nucleatum, Enterococcus faecalis, Pseudomonas aeruginosa et Proteus vulgaris peuvent produire du sulfure d’hydrogène avec du précipité de sulfure de bismuth noir. Alors que Salmonella paratyphi A, Staphylococcus aureus, Aeromonas hydrophila et Klebsiella pneumoniae n’ont montré aucun précipité noir.
Le principal avantage de cette méthode est qu’elle est facile à reproduire et ne nécessite pas d’équipement spécialisé.