Mes recherches portent sur les mécanismes cognitifs et neuronaux de l’impact du corps sur la communication via le geste de la main et le langage des signes. L’un des principaux axes de mon travail est de savoir comment la relation entre le geste et la parole diffère dans le développement et le traitement du langage typiques et atypiques. Les techniques de neurosciences in vivo telles que l’électroencéphalographie ou EEG, l’imagerie par résonance magnétique fonctionnelle ou IRMf et la spectroscopie fonctionnelle proche infrarouge ou fNIRS ont joué un rôle déterminant dans la révélation des mécanismes neuronaux du geste de la main et du langage des signes.
De plus, le suivi oculaire fournit un aperçu du traitement en temps réel des gestes de la main et de la langue des signes. Mon travail a été le premier à montrer que l’observation des gestes de la main transmettant les contours de la hauteur aide les locuteurs de langues atonales, comme l’anglais, à apprendre le ton lexical et les langues tonales comme le mandarin. J’utilise actuellement l’EEG et la fNIRS pour étudier les signatures neuronales de cet effet.
Ce protocole fournit un moyen d’étudier la production de gestes en présence de défis de communication. Je l’ai utilisé avec succès pour étudier la production gestuelle chez les apprenants de langue seconde et les personnes atteintes de troubles du spectre autistique en personne, et je prévois de l’étendre à d’autres populations et à des environnements virtuels. Mes résultats permettent de mieux comprendre comment l’observation et la production de gestes de la main peuvent faciliter l’acquisition et le traitement du langage.
De plus, ils aident à révéler des biomarqueurs potentiels des atypies linguistiques ainsi que l’efficacité du traitement.