Comme tous les organismes, les coraux dépendent d’une nutrition exceptionnelle pour se développer et construire des récifs pour l’immunité et la reproduction et pour résister aux conditions environnementales changeantes. Mais nous savons très peu de choses sur la nutrition optimale des coraux dans des conditions normales ou changeantes, et sur la façon dont chaque membre de l’holobionte corallien contribue à cet état nutritionnel. Les coraux sont des holobiontes composés de l’hôte et de divers micro-organismes symbiotiques.
Il s’agit notamment des Symbiodiniaceae, des protistes, des bactéries, des virus et des champignons. La valeur adaptative de l’holobionte dépend des interactions métaboliques entre ces membres. Par exemple, les Symbiodiniaceae fournissent de la photosynthèse pour soutenir le métabolisme de l’hôte et l’aider à s’adapter aux conditions changeantes.
Pour comprendre ce partenariat crucial, nous devons étudier séparément la composition chimique et métabolique de chaque partenaire. Ces résultats ont démontré qu’il était possible d’obtenir plus d’informations en séparant les fractions de l’hôte et du symbiote pour l’analyse métabolique. Cependant, la décision d’analyser des fractions distinctes par rapport à l’holobionte est en fin de compte régie par la question de recherche.
Ainsi, dans les cas où l’analyse de l’holobionte est préférable, nous avons fourni une méthodologie pour les extractions de métabolites de l’holobionte, et des suggestions pour obtenir autant d’informations que possible lors de l’analyse. Les méthodes utilisées dans cette étude ouvrent de nouvelles pistes de recherche. Il s’agit notamment de révéler des biomarqueurs potentiels, d’identifier des métabolites clés à des stades de vie spécifiques ou dans des conditions de stress, de comprendre les avantages de s’associer à certaines espèces et d’explorer les interactions au sein de l’holobionte.
Les recherches futures se concentreront sur l’application des protocoles établis ici à plusieurs domaines de recherche, y compris la détection de biomarqueurs ayant des applications dans la conservation et la restauration des récifs coralliens. Cette méthodologie peut également être appliquée lorsque la séparation des fractions n’est pas possible pour d’autres mesures physiologiques. Par exemple, lors de l’analyse des émissions de métabolites volatils des colonies coralliennes.