Dans notre équipe, nous avons étudié les mécanismes cellulaires et moléculaires qui régissent le développement et la réparation musculaire. En fait, la distribution spéciale des molécules d’ARNm est connue pour réguler divers processus cellulaires. Et ici, nous utilisons la drosophile comme modèle pour étudier comment les ARNm sont particulièrement distribués dans le tissu musculaire de la mouche.
Il a été prouvé que la dynamique de l’expression génique régule divers processus biologiques musculaires. L’avènement des techniques de séquençage de l’ARN à haut débit pour une seule cellule et un seul noyau a permis une exploration complète de la dynamique transcriptionnelle. Une limitation notable des techniques omiques classiques est l’incapacité à fournir ces distributions spatiales des molécules d’ARNm dans les fibres musculaires de la drosophile.
Cette caractéristique peut être étudiée par hybridation in situ par fluorescence de molécule unique. Les méthodes actuelles sont insuffisantes pour déterminer la dynamique transcriptionnelle de l’ARNm et la distribution spatiale dans le système musculaire de la drosophile. Pour remédier à cette limitation, nous avons optimisé une méthode de détection et de codification des molécules d’ARNm individuelles dans les fibres musculaires de la drosophile avec une résolution spatiale et des échelles de molécules de signal élevées.
Un défi actuel dans le domaine est de visualiser la dynamique de régénération musculaire en temps réel et chez l’animal vivant. C’est pourquoi nous essayons de développer une approche d’imagerie en direct pour visualiser le comportement des cellules souches musculaires dans leur environnement d’origine, et aussi pour aborder la question de leur mode et de leur amplitude de migration, par exemple, lors de la régénération musculaire et aussi de leur différenciation et ce avec une résolution sans précédent.