Nous étudions la régénération des tétrapodes et utilisons l’axolotl comme une espèce régénératrice de premier plan, en le comparant aux grenouilles et aux souris pour découvrir les mécanismes cellulaires et moléculaires de la régénération. Le développement de la transgénique dans l’édition du génome, l’assemblage du génome de l’axolotl et l’application de RNA-Seq, ATAC-Seq, transcriptomique spatiale et protéomique nous permettent de mieux comprendre le microenvironnement de régénération et de le comparer à des espèces moins régénératives, y compris les humains. Nous avons établi la contribution cellulaire aux tissus du membre et de la moelle épinière en régénération, ainsi que les principaux régulateurs de la prolifération cellulaire initiale et de l’identité positionnelle dans le blastème.
Dans un article récent, nous avons montré que la cicatrisation de l’os de l’axolotl passe par l’ossification endochondrale, et le niveau cellulaire était similaire à celui des mammifères. Contrairement aux techniques précédentes, où la fracture de l’axolotl était soit non fixée, soit l’os voisin servait de support, dans le protocole actuel, l’os est fixé par une plaque, permettant ainsi de créer une fracture reproductible et alignée et permettant une comparaison solide avec les études chez la souris. Le protocole permet une fracture stable avec une taille d’espace fixe, élargissant ainsi les études sur les fractures fixées par plaque aux amphibiens.
Malgré leurs capacités de régénération extrêmes et la restauration complète des membres lors d’amputations, l’axolotl ne peut étonnamment pas guérir les fractures osseuses importantes avec des défauts de taille critique. Nous visons à définir les facteurs pro-régénératifs du blastème pour traiter la non-consolidation osseuse dans les défauts de taille critique.