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Method Article
Dans cet article, nous présentons les nanocomposites d’oxyde de graphène/cuivre (GO/Cu) en tant que nanomatériau antibactérien. L’efficacité antibactérienne des nanocomposites GO/Cu a été évaluée contre des bactéries à Gram positif et à Gram négatif résistantes aux antibiotiques.
Les antibiotiques sont actuellement le traitement antibactérien le plus utilisé pour tuer les bactéries. Cependant, les bactéries développent une résistance lorsqu’elles sont continuellement surexposées aux antibiotiques. Il est essentiel de mettre au point des agents antimicrobiens capables de remplacer les antibiotiques existants, car les bactéries résistantes aux antibiotiques ont des mécanismes de résistance à tous les antibiotiques actuels et peuvent favoriser les infections nosocomiales. Pour relever ce défi, dans cette étude, nous proposons des nanocomposites d’oxyde de graphène/cuivre (GO/Cu) comme matériaux antibactériens pouvant remplacer les antibiotiques existants. Les nanocomposites GO/Cu sont caractérisés par la microscopie électronique à transmission et la microscopie électronique à balayage. Ils montrent que les nanoparticules de cuivre (Cu) sont bien développées sur les feuilles d’oxyde de graphène. De plus, une méthode de bouillon de microdilution est utilisée pour confirmer l’efficacité de la substance antimicrobienne contre le Staphylococcus aureus résistant à la méthicilline (SARM) et Pseudomonas aeruginosa (P. aeruginosa), qui sont fréquemment impliqués dans les infections nosocomiales. Plus précisément, 99,8 % du SARM et 84,7 % de P. aeruginosa sont éliminés par 500 μg/mL de nanocomposites GO/Cu. Les nanocomposites métalliques peuvent éradiquer les bactéries résistantes aux antibiotiques en libérant des ions, en formant des espèces réactives de l’oxygène et en endommageant physiquement les bactéries. Cette étude démontre le potentiel des nanocomposites antibactériens GO/Cu dans l’éradication des bactéries résistantes aux antibiotiques.
Les infections bactériennes ont un impact significatif sur la santé publique. Les bactéries pathogènes, en particulier, peuvent échapper aux mécanismes de protection de l’organisme et provoquer des maladies1. Les antibiotiques sont largement utilisés pour traiter les infections bactériennes. Cependant, l’utilisation inappropriée des antibiotiques a précipité l’émergence de bactéries résistantes aux antibiotiques. Actuellement, les infections nosocomiales attribuables à des bactéries résistantes aux antibiotiques ont provoqué des complications notables dans les établissements de santé2. Malheureusement, les bactéries ont des mécanismes de résistance pour tous les antibiotiques actuels3. Par conséquent, le développement de nouveaux antibiotiques est essentiel, bien qu’il existe également une forte probabilité que des mécanismes de résistance apparaissent.
Les nanoparticules métalliques sont devenues des agents prometteurs pour lutter contre les bactéries résistantes aux antibiotiques en raison de leurs propriétés antibactériennes efficaces 4,5,6. Il est difficile pour les bactéries de développer des mécanismes de résistance contre les nanoparticules métalliques car elles ne se lient à aucun récepteur bactérien spécifique7. En particulier, les nanoparticules d’argent, de cuivre et d’oxyde de zinc font l’objet de recherches approfondies en raison de leur efficacité antibactérienne remarquable 8,9,10,11,12,13. La toxicité des nanoparticules métalliques envers les bactéries est attribuée à trois mécanismes principaux : 1) la libération d’ions métalliques, 2) la génération d’espèces réactives de l’oxygène (ROS), telles que •OH et •O2−, et 3) l’interaction physique et l’attachement 4,14.
Dans cette étude, des nanocomposites d’oxyde de graphène/cuivre (GO/Cu) ont été développés en tant qu’agent antimicrobien. Le cuivre (Cu) tue efficacement les agents pathogènes qui rencontrent sa surface et interfère avec la réplication des gènes bactériens. Cependant, il s’agit d’un micro-élément essentiel dans le corps humain, et il est moins toxique pour les cellules de mammifères car il possède des mécanismes homéostatiques qui régulent les concentrations de Cu à l’intérieur des cellules4. Lorsque les nanoparticules de Cu sont oxydées, elles génèrent des ions Cu, qui ont une affinité relativement élevée pour les bactéries chargées négativement15,16. Les ions Cu se lient aux structures cellulaires (par exemple, les protéines, les membranes et l’ADN), perturbant les fonctions cellulaires17. En synthétisant des nanoparticules de Cu à la surface de l’oxyde de graphène (GO), le taux de libération d’ions métalliques peut être contrôlé 18,19,20. GO montre également un effet antibactérien en empêchant l’adhésion bactérienne avec une surface rugueuse par stress oxydatif ou en formant des ROS21,22. De plus, les nanocomposites GO/Cu libèrent plus de ROS que GO par l’action chimique du Cu2+, ce qui endommage les protéines bactériennes et l’ADN, entraînant la mort des bactéries23,24.
Cet article décrit le protocole de synthèse des nanocomposites GO/Cu et présente une approche de test antimicrobien contre les bactéries cliniques SARM et P. aeruginosa, les souches bactériennes multirésistantes les plus courantes qui causent des infections nosocomiales25. Ce protocole vise à introduire une méthode de réduction chimique facile pour synthétiser les nanocomposites GO/Cu qui peuvent entraver la croissance des bactéries résistantes aux antibiotiques. Nous utilisons respectivement du chlorure de cuivre(II) (CuCl2) et du borohydrure de sodium (NaBH4) comme précurseur et agent réducteur. Le protocole décrit également les spécificités de l’application de ces nanocomposites aux bactéries à l’aide de la méthode du bouillon de microdilution. Afin d’exclure les erreurs dues à l’interférence d’absorption des nanoparticules métalliques et d’effectuer des évaluations précises, la capacité antibactérienne est évaluée à l’aide de la méthode de comptage des colonies.
1. Préparation des nanocomposites GO/Cu
REMARQUE : La taille et la morphologie des nanoparticules de Cu qui se développent sur les nanofeuillets GO sont déterminées par le degré d’oxydation du GO, la concentration du précurseur du Cu et la concentration de l’agent réducteur26.
2. Préparation des bactéries pour le test antibactérien
ATTENTION : Cette procédure doit être effectuée dans une enceinte de sécurité biologique avec une lampe à alcool. Les déchets bactériens doivent être lavés à l’autoclave avant d’être éliminés. Lors de la manipulation de bactéries résistantes aux antibiotiques, des gants, des blouses et des masques doivent être portés, et les mains doivent être lavées avec du savon ou un désinfectant pour les mains après l’expérience. Désinfectez toujours soigneusement ; En cas de contamination dans la zone expérimentale, désinfectez-la immédiatement avec de l’éthanol à 70 %.
3. Test antibactérien utilisant la méthode du bouillon de microdilution
Des analyses de microscopie électronique à transmission (MET), de microscopie électronique à balayage (MEB) et de spectroscopie à rayons X à dispersion d’énergie (EDS) ont été effectuées pour confirmer la formation de nanocomposites GO/Cu. Les figures 1A, B montrent que des nanoparticules de Cu hétérogènes ont été cultivées sur les feuillets GO. Comme le montre la figure 1C, la cartographie EDS...
Dans cet article, nous rapportons une méthode simple et peu coûteuse pour préparer des nanofeuilles de GO déposées avec des nanoparticules de Cu, qui serait une méthode potentiellement efficace pour éradiquer les bactéries résistantes aux antibiotiques. L’étape critique de la synthèse des nanocomposites GO/Cu consiste à disperser soigneusement le GO et le CuCl2 dans la solution et à maintenir une température élevée tout en les mélangeant. De plus, l’étape...
Le Dr Jonghoon Choi est le PDG/fondateur, et le Dr Yonghyun Choi est le directeur technique de l’Institut de technologie Feynman de la Nanomedicine Corporation.
Cette recherche a été soutenue par la bourse de recherche de l’Université Chung-Ang en 2022 (pendant le congé sabbatique du professeur Jonghoon Choi). Cette recherche a également été soutenue par le Programme de recherche scientifique fondamentale par l’intermédiaire de la Fondation nationale de recherche de Corée (NRF), financée par le ministère de l’Éducation (No. RS-2023-00275006), et la subvention de l’Institut coréen de l’environnement, de l’industrie et de la technologie (KEITI) financée par le ministère coréen de l’Environnement (MOE) (n° 2022002980003). Des analyses cliniques de SARM et de P. aeruginosa ont été obtenues à l’hôpital universitaire de Chung-Ang.
Name | Company | Catalog Number | Comments |
Antibiotic-Antimycotic | Gibco | 15240062 | |
Clinical MDR bacterial strains | Chung-Ang University Hospital (Seoul, South Korea) | ||
Copper(II) chloride dihydrate | Duksan | 10125-13-0 | |
Field Emission Scanning Electron Microscope (FE-SEM) | Carl Zeiss | SIGMA | |
Graphene oxide | Sigma | 796034 | |
Sodium Borohydride | Sigma | 71320 | |
Transmission Electron Microscopy (TEM) | JEOL | JEM-2100 | |
Tryptic Soy Agar | BD difco | 236950 | |
Tryptic Soy Broth | BD difco | 211825 |
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