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14.2 : Physiopathologie de la schizophrénie et d'autres troubles psychotiques

La schizophrénie est un trouble neurodéveloppemental dont les origines sont enracinées dans des composantes génétiques complexes. Malgré notre compréhension croissante, la physiopathologie de ce trouble reste incomplètement déchiffrée.

Les chercheurs ont identifié des facteurs génétiques qui augmentent la susceptibilité à la schizophrénie, soulignant l'interaction complexe entre la génétique et l'environnement dans le développement de la maladie. Au cœur de la physiopathologie de la schizophrénie se trouve une neurotransmission dopaminergique excessive dans le cerveau et le système nerveux central. On pense que cette suractivité résulte d'anomalies dans les récepteurs de la dopamine, une théorie connue sous le nom d'« hypothèse de la dopamine ». Cette hypothèse propose que les symptômes de la schizophrénie émergent de ces irrégularités des récepteurs, et identifie les antagonistes de la dopamine D_2 comme des options de traitement efficaces. Ces antagonistes, qui comprennent des médicaments comme la chlorpromazine (Thorazine) et l'halopéridol (Haldol), bloquent les récepteurs dopaminergiques postsynaptiques, ce qui atténue les symptômes de la schizophrénie.

En plus de la dopamine, des déséquilibres dans les niveaux de sérotonine ont également été impliqués dans la pathogenèse de la schizophrénie, conduisant à «l'hypothèse de la sérotonine». Cette hypothèse a ouvert la voie au développement d'antipsychotiques de deuxième génération (atypiques), qui antagonisent de manière spécifique le récepteur 5-HT_2A. Ces médicaments présentent des caractéristiques cliniques et des profils de liaison distinctifs, offrant un spectre plus large d'options de traitement pour les patients.

«L'hypothèse du glutamate» est un autre élément essentiel de la compréhension de la schizophrénie. Cette hypothèse relie le dysfonctionnement de la neurotransmission du glutamate, en particulier l'hypofonctionnement du récepteur NMDA, aux manifestations de la schizophrénie. Les chercheurs pensent qu'une fonction réduite du récepteur NMDA diminue l'activité des neurones dopaminergiques mésocorticaux. À mesure que nous continuons à élucider les complexités de la transmission altérée du glutamate dans la schizophrénie, nous pourrions être en mesure de développer de meilleurs médicaments antipsychotiques.

La compréhension des mécanismes de ces hypothèses souligne l’importance de poursuivre les recherches sur les fondements neurochimiques de ce trouble, car ces recherches promettent d’affiner les stratégies thérapeutiques et d’améliorer les résultats pour les patients.

Tags

SchizophreniaPsychosisPathophysiologyNeurodevelopmental DisorderGenetic FactorsDopamine HypothesisSerotonin HypothesisGlutamate HypothesisDopaminergic NeurotransmissionDopamine D2 AntagonistsAtypical AntipsychoticsNMDA Receptor HypofunctionNeurotransmission DysfunctionTherapeutic Strategies

Du chapitre 14:

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