L’objectif principal de notre recherche est de visualiser et de quantifier dynamiquement la ventilation et la perfusion pulmonaires sur l’ensemble du cycle cardiaque et sur l’ensemble du cycle de ventilation afin de détecter précocement les maladies pulmonaires et de quantifier la réponse au traitement, et en fin de compte, d’être en mesure d’aider au pronostic des patients atteints de maladies pulmonaires. Les développements récents ont introduit des séquences pour la reconstruction 3D isotrope du volume des cycles de ventilation, ce qui a donné une résolution spatiale plus élevée que les protocoles 2D, créant ainsi une variante 3D de PREFUL. Cette avancée, bien qu’importante, manque d’informations sur la perfusion, positionne les protocoles 3D et 2D comme des outils complémentaires pour une analyse plus holistique de la fonction pulmonaire.
Je pense que l’année dernière, nous avons eu beaucoup de succès avec l’IRM PREFUL dans divers scénarios cliniques. J’en voudrais en souligner trois. Tout d’abord, la BPCO.
Je pense que nous pourrions montrer de manière très convaincante qu’après un traitement par inhalateur, une meilleure ventilation se produit, mais nous pourrions également montrer qu’en même temps, nous constatons une amélioration de la perfusion parenchymateuse pulmonaire, ainsi qu’une amélioration de la compatibilité VQ. Deuxièmement, la transplantation pulmonaire. Il est important de prédire la perte d’une greffe de poumon et de voir comment se portent vos patients, et c’est exactement ce que PREFUL a pu faire.
PREFUL pourrait prédire la perte future de greffe due à un dysfonctionnement de l’allogreffe, dû à un rejet chronique de greffe de poumon. Et enfin, chez les enfants, je pense que c’est très important là-bas parce qu’ils ne respectent souvent pas les tests de la fonction pulmonaire. Et ici, nous avons pu voir et quantifier la réponse au traitement chez les enfants atteints de FK après le traitement.
Dans l’ensemble, je pense que PREFUL MRI est sur une très bonne voie, passant du banc au chevet du patient. Notre protocole, l’IRM pulmonaire fonctionnelle résolue en phase, permet une imagerie en respiration libre sans matériel supplémentaire, produit de contraste ou rayonnement, en utilisant des séquences IRM universellement disponibles. Il offre un tri d’images rétrospectif, fournissant une analyse détaillée de la dynamique de la ventilation et de la perfusion.
Cette combinaison d’accessibilité, de non-invasivité et de capacités de diagnostic complètes la distingue des autres techniques. À l’avenir, notre laboratoire se concentrera sur la réduction des temps de balayage et l’amélioration de la qualité de l’image grâce à des protocoles de séquence optimisés, des conceptions et des techniques de reconstruction basées sur l’IA. Nous nous consacrons également au développement, à l’affinage et à la validation de nouveaux biomarqueurs quantitatifs, notamment la perfusion quantitative, la vitesse des ondes de pouls et les mesures de la pression artérielle pulmonaire.