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Case Report
La hernie durale suite à une chirurgie endoscopique de la colonne vertébrale est une complication rare. Ici, nous rapportons un cas de hernie des racines nerveuses associée à l’absence de réparation durale, à une durée d’opération prolongée et à une augmentation de la pression abdominale due à la constipation postopératoire. La réparation précoce de la déchirure durale et la surveillance de la constipation postopératoire peuvent aider à prévenir l’hernie de la queue de cheval.
La hernie caudale équine (CEH) est une complication périopératoire relativement rare et grave qui peut survenir après une chirurgie de la colonne lombaire. Ici, nous présentons un rapport de cas d’une patiente de 36 ans qui a présenté une CEH après une laminectomie endoscopique L5-S1 et une discectomie. Le patient présentait une radiculopathie L5-S1 droite qui était corrélée avec les résultats de l’imagerie médicale et de l’examen physique. Par la suite, elle a subi une laminotomie endoscopique L5-S1 et une discectomie. Un jour après l’opération, le patient a développé des fuites urinaires, une hématochézie, une constipation aggravée et n’a trouvé aucun soulagement de la douleur dans le membre inférieur droit. L’IRM a révélé une fuite de liquide céphalo-rachidien au site chirurgical. Après consultation avec le service d’urologie et d’anorect, le patient a été équipé d’une sonde urinaire, s’est vu prescrire des médicaments contre les hémorroïdes et a suivi un entraînement du sphincter anal tel que recommandé par le médecin. Après 1 semaine de traitement, la fonction urinaire du patient est revenue à la normale, mais la constipation a persisté tandis que la douleur dans le membre inférieur droit s’est atténuée. Après 5 mois, le patient a été hospitalisé en raison de douleurs irradiantes dans les deux membres inférieurs et de constipation. Une IRM a révélé une hernie du sac de la racine nerveuse L5/S1. Par la suite, la décompression par laminectomie totale L5/S1 et la réparation du sac dural ont été réalisées sous microscopie tridimensionnelle (3D). En postopératoire, les douleurs aux membres inférieurs et la constipation ont été atténuées. La CEH après une endoscopie rachidienne, bien que rare, nécessite une attention clinique importante. Le succès dans ce cas illustre la valeur de la révision chirurgicale sous guidage microscopique 3D, offrant une stratégie viable pour les patients présentant cette complication.
La hernie nerveuse iatrogène est une complication rare de la chirurgie endoscopique lombaire et peut survenir en raison d’une déchirure durale peropératoire et d’une fuite de liquide céphalo-rachidien 1,2,3. Il existe peu de rapports sur les symptômes de la hernie iatrogène des racines nerveuses, qui sont principalement attribués à la compression de la moelle épinière ou des racines nerveuses 4,5. L’endoscopie percutanée est une chirurgie rachidienne mini-invasive sûre et efficace6. Cependant, en raison de la nécessité d’une irrigation continue avec un milieu d’eau, l’identification des fuites de liquide céphalo-rachidien et des déchirures durales pendant l’opération est plus difficile par rapport à la chirurgie ouverte traditionnelle menée dans un milieu d’air7. Ce manuscrit présente le cas d’un patient qui a développé des douleurs lombaires et des jambes, ainsi qu’un dysfonctionnement urinaire, à la suite d’une hernie des racines nerveuses à la suite d’une chirurgie de décompression lombaire endoscopique percutanée. Les symptômes ont été efficacement atténués par la réparation du sac dural effectuée sous guidage microscopique 3D, soulignant la précision et l’efficacité de cette approche chirurgicale peu invasive.
PRÉSENTATION DE CAS :
Chirurgie initiale : Une femme de 36 ans a présenté une radiculopathie L5-S1 droite (figure 1) et a subi une décompression lombaire endoscopique. Une tentative d’ostéotomie avec une scie à anneau a entraîné une déchirure durale et une fuite de LCR. Un chirurgien expérimenté est intervenu, soulevant la solution d’irrigation pour améliorer la visibilité et utilisant une éponge de gélatine pour traiter la déchirure. Après l’opération, le patient a continué à ressentir des douleurs aux membres inférieurs et des difficultés à uriner et à déféquer. Une IRM a confirmé une fuite de LCR et des dommages à la plaque d’extrémité L5 (figure 2). Le patient a été traité avec de l’ibuprofène pour ses effets anti-inflammatoires et analgésiques et du céfoperazone-sulbactam pour la prophylaxie des infections. Elle a également reçu des instructions sur les exercices des muscles du plancher pelvien et du sphincter anal.
Deuxième intervention chirurgicale : Le patient a été réadmis avec des douleurs aux deux membres inférieurs 5 mois après l’intervention chirurgicale initiale. La radiographie et l’imagerie par résonance magnétique (IRM) ont révélé une hernie de la queue de cheval L5/S1 (Figure 3). Une laminectomie totale assistée par microscopie 3D et une réparation du sac dural ont été effectuées, qui comprenaient l’incision et l’exposition, l’ablation de l’articulation de la lame et des facettes, le repositionnement de la racine nerveuse et la fermeture. En postopératoire, le patient a présenté des symptômes d’étourdissements, de maux de tête et de nausées, qui ont été gérés en ajustant l’aspiration du tube de drainage et en administrant une réanimation liquidienne. Au troisième jour postopératoire, les symptômes de la patiente avaient disparu et elle a montré une amélioration significative de la douleur bilatérale aux membres inférieurs, avec le retour d’une miction et d’une selle normales.
Diagnostic, évaluation et plan :
Le patient a d’abord présenté une radiculopathie L5-S1 droite, confirmée par l’imagerie médicale et l’examen physique. La première intervention chirurgicale a entraîné une déchirure durale et une fuite du LCR, provoquant des douleurs persistantes et de l’incontinence dans les branches inférieures. Une IRM de suivi a confirmé une fuite de liquide céphalo-rachidien et une lésion de la plaque terminale L5, diagnostiquant chez le patient avec une hernie caudale équine au niveau L5/S1. Les complications de la première intervention chirurgicale ont nécessité une intervention supplémentaire. L’imagerie a révélé une hernie de la queue de cheval à L5/S1, entraînant une douleur bilatérale des membres inférieurs. Les symptômes postopératoires comprenaient des étourdissements, des maux de tête, des nausées et des vomissements, nécessitant une consultation et une prise en charge neurochirurgicales. La deuxième opération a consisté en une laminectomie totale et une réparation du sac dural à l’aide de la microscopie 3D. La procédure comprenait une incision et une exposition, l’ablation des articulations de la lame et des facettes, le repositionnement des racines nerveuses et la fermeture. Les soins postopératoires comprenaient un drainage pour les maux de tête et les étourdissements, un traitement à la dexaméthasone, une augmentation de l’apport hydrique, des mesures anti-infectieuses et la rétention du clip de drainage. Le patient a ressenti un soulagement de la douleur dans les deux membres inférieurs, et la miction et la défécation normales ont été rétablies.
Le consentement éclairé du patient a été obtenu avant de commencer le traitement, et l’étude a fait l’objet d’un examen éthique par le comité d’éthique.
1. Bilan préopératoire pour la première intervention chirurgicale
2. Installation pour la première intervention chirurgicale
3. Étapes de la procédure pour la première intervention chirurgicale
4. Prise en charge postopératoire
5. Bilan préopératoire pour la deuxième intervention chirurgicale
REMARQUE : Le patient a été réadmis en raison d’une douleur au membre inférieur droit 5 mois plus tard. Une imagerie plus poussée a révélé une hernie du sac dural L5/S1 (Figure 3).
6. Installation pour la deuxième chirurgie
7. Étapes de la procédure pour la deuxième intervention chirurgicale
8. Prise en charge postopératoire
REMARQUE : Le matin après la chirurgie, le patient a ressenti des étourdissements, des maux de tête, des nausées et des vomissements. La température corporelle était de 35,7 °C, avec un violent mal de tête.
La réparation exoscopique d’une hernie durale est une méthode de traitement sûre et efficace. L’opération a démontré que l’utilisation de la microscopie 3D pour la réparation d’une hernie durale peut améliorer la qualité de vie du patient. La figure 4 illustre que la microscopie 3D, avec son assistance microscopique, offre un champ de vision dégagé et un éclairage optimal, assurant le confort du chirurgien. Sa caractéristique la plus not...
Il existe peu de rapports documentant la compression des racines nerveuses résultant d’une hernie du sac dural1. La hernie de la colonne vertébrale peut être classée comme spontanée, iatrogène ou traumatique8. Dans ce cas, l’état du patient a été principalement attribué à une lésion durale et à une intégrité arachnoïdienne compromise. La constipation à long terme ressentie par le patient résultait d’une augmentation ...
Les auteurs n’ont rien à divulguer.
Les auteurs n’ont aucune reconnaissance.
Name | Company | Catalog Number | Comments |
Kestrel View II | Mitaka Kohki Co., Ltd. | 000 46 | 3D Microscope |
Mersilk | Ethicon | SA87G | Suture |
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