Un abonnement à JoVE est nécessaire pour voir ce contenu. Connectez-vous ou commencez votre essai gratuit.
Method Article
L’échographie des glandes salivaires est un outil prometteur pour le diagnostic et l’évaluation de l’activité de la maladie et des complications du syndrome de Sjögren (SS). La technique de balayage pour l’examen échographique des glandes salivaires pertinente pour le SS est décrite dans l’article.
Le syndrome de Sjögren (SS) est une maladie auto-immune chronique affectant généralement les glandes exocrines, provoquant une sécheresse buccale ou oculaire et des manifestations extraglandulaires, notamment l’arthralgie, la cytopénie et le lymphome. La présence d’auto-anticorps contre la SSA/Ro, la biopsie des glandes salivaires labiales, la coloration oculaire, le test de Schirmer ou l’évaluation du flux salivaire sont incluses dans les critères de classification actuels de la SS. Cependant, la disponibilité et le caractère invasif de ces procédures limitent leur utilisation généralisée en milieu clinique. L’échographie des glandes salivaires (SGUS) est une modalité d’imagerie non invasive pour l’évaluation du parenchyme des glandes salivaires et est de plus en plus utilisée pour aider au diagnostic et à la surveillance des SS.
Cet article présente le protocole de SGUS pour l’acquisition d’images au niveau des glandes parotides et sous-mandibulaires. L’objectif est de présenter une approche standardisée, reproductible et pratique du diagnostic de la SGUS pour la SS dans des contextes cliniques quotidiens. Les principales glandes salivaires sont balayées par étapes, en commençant par l’angle de la mandibule pour le lobe superficiel de la glande parotide, suivi du lobe profond sous la branche de la mandibule. Les zones sous-mandibulaires sont ensuite scannées pour les glandes sous-maxillaires. Les étapes d’obtention d’images des glandes salivaires à chaque site anatomique sont expliquées dans la vidéo ci-jointe. L’échogénicité et l’échotexture au niveau de la glande thyroïde sont prises comme référence. L’homogénéité, la présence et la distribution des zones hypoéchogènes à l’intérieur des glandes et le bord des glandes salivaires sont examinés. Les tailles et les caractéristiques des ganglions lymphatiques intra-/péri-glandulaires sont enregistrées. La caractéristique échographique la plus distinctive de la SS est l’hétérogénéité glandulaire avec la présence de zones hypoéchogènes/hyperéchogènes à l’intérieur des glandes.
En résumé, bien que la SGUS ne puisse pas diagnostiquer la SS par elle-même, elle peut compléter les critères de classification actuels de la SS et guider la décision clinique pour la biopsie des glandes salivaires afin de soutenir le diagnostic de la SS chez les patients atteints du syndrome de la sicca ou de caractéristiques systémiques suspectes, combinée à un test d’auto-anticorps.
Le syndrome de Sjögren (SS) est une maladie auto-immune caractérisée par une infiltration lymphoïde dans les glandes exocrines, y compris les glandes salivaires et lacrymales. La xérostomie, la kératoconjonctivite sèche et les manifestations extraglandulaires, notamment l’arthralgie, la cytopénie et le lymphome, sont décrites chez les patients atteints de SS. La SS peut être divisée en types primaires et secondaires, dans lesquels ce dernier survient en association avec d’autres maladies du tissu conjonctif. Dans les critères de classification de 2016 de l’American College of Rheumatology/European League Against Rheumatism (ACR/EULAR) pour le SS primaire, la positivité anti-SSA/Ro et l’infiltration lymphoïde dans la biopsie des glandes salivaires labiales ont contribué aux deux critères majeurs, tandis que le test de Schirmer, le score de coloration oculaire et le flux salivaire non stimulé représentaient le reste du critère mineur1. Les critères sont résumés dans le tableau 1. La biopsie labiale est une procédure invasive avec des complications potentielles, notamment une erreur de prélèvement, une perte sensorielle et la formation d’un hématome2. Les tests de coloration oculaire et l’évaluation du flux salivaire nécessitent des paramètres spécialisés et peuvent ne pas être largement disponibles.
L’échographie des glandes salivaires (SGUS) est une modalité d’imagerie non invasive qui fournit un examen détaillé de la structure superficielle des glandes salivaires, qui est fréquemment affectée chez les patients atteints de SS. L’infiltration lymphoïde et l’inflammation des glandes salivaires entraînent souvent une infiltration graisseuse, une fibrose et une perte de parenchyme, entraînant une inhomogénéité parenchymateuse détectée dans SGUS3. Le groupe de travail OMERACT (Outcome Measures in Rheumatology Clinical Trials) a dérivé un système de notation par échographie des grades 0 à 3 pour semi-quantifier l’inhomogénéité et la présence de zones hypoéchogènes dans les glandes parotides ou sous-mandibulaires4. Un seuil de grade 2 ou supérieur dans au moins une glande s’est avéré corrélé avec des biopsies labiales positives, une sialométrie et des auto-anticorps5 positifs. Il a fait preuve d’une excellente spécificité et d’une bonne sensibilité pour répondre aux critères de classification ACR/EULAR de 2016 pour les SS primaires lorsqu’on lui a attribué un poids similaire à celui des critères mineurs. Ce protocole présente une approche standardisée et pratique pour diagnostiquer l’USG dans la SS en milieu clinique.
Le protocole a démontré un protocole clinique pour la réalisation de SGUS et la démonstration de l’imagerie est effectuée sur un volontaire sain anonymisé. L’approbation éthique n’est pas requise car l’étude dépasse la règle commune et la définition de la FDA du sujet de recherche humain. Le consentement verbal des patients a été obtenu pour la prise de photos cliniques et leur publication.
1. Paramètres de la sonde et de la machine
2. Préparation du patient
3. Scintigraphie de la glande thyroïde
4. Balayage de la glande parotide
5. Balayage de la glande sous-mandibulaire
6. Documentation
Ici, nous avons décrit l’interprétation des images échographiques des glandes salivaires pour aider au diagnostic du SS. L’annotation anatomique aux sites de balayage est résumée à la figure 1, à la figure 2 et à la figure 3. L’échotexture de la glande thyroïde est prise comme référence. Les glandes parotides normales doivent apparaître homogènes avec une démarcation claire avec les tissus et les muscles sus-jac...
L’échographie des principales glandes salivaires est une modalité d’imagerie non invasive et accessible avec une haute résolution spatiale. La procédure d’exécution de SGUS au niveau des principales glandes salivaires pour les patients suspectés de SS est décrite dans cet article afin de faciliter l’examen reproductible et standardisé. Les glandes parotides et sous-mandibulaires sont situées superficiellement, ce qui permet un examen détaillé par échographie à haute fréquence. SGUS est utile dans l?...
Les auteurs n’ont aucun conflit d’intérêts à déclarer.
Cette étude n’a reçu aucune subvention spécifique d’un organisme de financement des secteurs public, commercial ou sans but lucratif.
Name | Company | Catalog Number | Comments |
Examination couch | / | Quantity: 1 | |
High frequency linear transducer of at least 10 MHz | SL2325 18-6 MHz linear transducer | Quantity: 1 | |
Ultrasound console | Esaote my lab seven | Quantity: 1 | |
Ultrasound gel | / | Quantity: 1 |
Demande d’autorisation pour utiliser le texte ou les figures de cet article JoVE
Demande d’autorisationThis article has been published
Video Coming Soon