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Method Article
La gastroparésie est une affection dans laquelle l’estomac ne se vide pas correctement. Bien qu’il soit initialement géré par des modifications du mode de vie et des médicaments, certains patients nécessitent éventuellement une intervention chirurgicale. Cette étude se concentre sur les considérations techniques et les approches chirurgicales pour traiter les patients atteints de gastroparésie, qui comprennent les techniques chirurgicales endoscopiques, mini-invasives et ouvertes.
La gastroparésie et la dysmotilité intestinale sont des diagnostics qui changent la vie et qui ne sont pas curables. Les changements de mode de vie, les interventions pharmacologiques et chirurgicales sont combinés de manière multidisciplinaire pour améliorer la qualité de vie de cette population de patients. En commençant par les changements de mode de vie, des ajustements sont apportés aux types et aux quantités d’aliments consommés, les conditions médicales sont optimisées et l’utilisation d’analgésiques narcotiques ainsi que le tabagisme sont cessés. Pour beaucoup, ces changements ne sont pas suffisants, et des antiémétiques et des agents de promotion sont utilisés pour contrôler les symptômes. Enfin, lorsque ces mesures échouent, les patients se tournent vers la chirurgie, qui peut inclure des modifications chirurgicales de l’estomac, l’implantation d’un stimulateur gastrique, la mise en place de tubes de drainage et éventuellement même l’ablation complète de différents organes, y compris l’estomac ou la vésicule biliaire. Dans notre clinique, les patients consultent non seulement un chirurgien, mais aussi un gastro-entérologue, un diététicien et un psychologue. Nous croyons fermement en une approche multidisciplinaire de cette maladie. L’objectif est de donner de l’espoir aux patients et de les aider à vivre une vie plus pleine et plus heureuse.
L’étude aborde principalement les considérations techniques et l’approche chirurgicale pour les patients diagnostiqués avec une gastroparésie. Il décrit l’ensemble du processus, en commençant par les préparations avant la chirurgie, en passant par le bilan préopératoire et les étapes de l’intervention chirurgicale. L’un des principaux défis diagnostiques rencontrés dans le traitement des patients atteints de gastroparésie est de déterminer la cause sous-jacente de la maladie, car cette information est essentielle pour sélectionner l’intervention chirurgicale appropriée. Une fois que l’état du patient a été catégorisé en fonction de la cause, l’équipe médicale engage une discussion avec le patient concernant les options de traitement potentielles, qui peuvent inclure des procédures endoscopiques, des techniques mini-invasives ou une chirurgie ouverte.
Normalement, les aliments se déplacent à travers l’estomac vers les intestins via des contractions coordonnées de l’estomac, qui sont contrôlées par les cellules interstitielles de Cajal (ICC) situées dans tout le tractus gastro-intestinal. La gastroparésie est un syndrome caractérisé par une vidange gastrique retardée en l’absence d’obstruction mécanique et est associée à de multiples symptômes, notamment des nausées, des vomissements, une satiété précoce, des ballonnements abdominaux et des douleurs abdominales1.
Les causes les plus courantes de gastroparésie comprennent le diabète, les facteurs idiopathiques, les maladies auto-immunes et les situations post-chirurgicales où une lésion des nerfs vagues entraîne un pylorospasme, inhibant la capacité de l’estomac à se vider normalement. Ce diagnostic est important car il a un impact profond sur la vie des patients, limitant leurs activités de 67,5 %, augmentant les taux de chômage et réduisant considérablement leur qualité devie2,3,4. Les systèmes de santé sont également touchés, les patients gastroparétiques connaissant une augmentation de 158 % des hospitalisations et un coût moyen de 32 563 $ pour les séjours hospitaliers 4,5. Par conséquent, il est crucial d’identifier et de soutenir ces patients en consultation externe avant qu’ils ne nécessitent une hospitalisation. Plus important encore, il est essentiel de donner de l’espoir à ces patients, car la gastroparésie, comme beaucoup d’autres maladies chroniques, ne peut pas être guérie. Le mieux que nous puissions offrir à l’heure actuelle est la gestion des symptômes du patient. Cet article vise à résumer l’approche et les considérations techniques pour le traitement chirurgical des patients atteints de gastroparésie, leur permettant de mener une vie plus épanouie.
Symptômes
Chez la moitié des patients atteints de gastroparésie, la cause des symptômes est idiopathique ou inconnue, tandis que dans les autres cas, leurs symptômes sont classés comme diabétiques, post-chirurgicaux, auto-immuns ou neurologiques6. Les symptômes courants comprennent des nausées, des vomissements, une satiété précoce, des ballonnements abdominaux et des douleurs abdominales. Les symptômes moins courants comprennent les changements de la glycémie, la perte d’appétit, les fluctuations de poids (perte ou gain) et le reflux gastro-œsophagien7. Les patients plus âgés peuvent présenter des différences par rapport aux patients plus jeunes, ressentant plus de satiété et de ballonnements précoces au lieu de nausées et de vomissements8. Il convient de noter que les patientes sont quatre fois plus susceptibles de développer une gastroparésie9.
Diagnostic, évaluation et planification
Il n’y a pas de résultats d’examen physique pour le diagnostic de gastroparésie. Plusieurs tests doivent être effectués pour confirmer le diagnostic de gastroparésie. La première étape est une endoscopie digestive haute pour les personnes soupçonnées d’avoir une vidange gastrique retardée. Dans les cas où les résultats de l’endoscopie sont négatifs, l’étape suivante consiste à établir une dysmotilité gastrique. L’étalon-or pour diagnostiquer la gastroparésie est une étude de vidange gastrique de 4 heures. (Auparavant, des études de vidange gastrique de 2 heures étaient recommandées.) Pour être diagnostique de la gastroparésie, les études de vidange gastrique de 4 h doivent montrer une rétention de >10 % d’un bolus alimentaire à 4 h10. Ces études sont exclusivement utilisées pour diagnostiquer la gastroparésie, et aucun diagnostic supplémentaire n’est envisagé sur la base des résultats de ce test. Une alternative à l’étude de la vidange gastrique est l’haleine à 13°C à l’octanoate ou à la spiruline incorporée dans un repas solide, avec mesure de la concentration expiratoire en 13-CO2 (par spectrométrie de masse ou spectroscopie infrarouge)11.
Une série gastro-intestinale supérieure (UGI) avec suivi de l’intestin grêle (SBFT) peut également être essentielle lors de l’évaluation des patients pour un diagnostic de gastroparésie, tout comme l’entérographie par tomodensitométrie ou IRM lorsqu’il est nécessaire de limiter l’exposition aux rayonnements. Ceux-ci sont utilisés pour exclure une obstruction distale, qui pourrait se présenter sous forme de pseudo-gastroparésie, et pour exclure d’autres pathologies, y compris les masses et les sténoses de l’intestin grêle. D’autres études sur la fonction intestinale peuvent être envisagées chez les patients atteints de gastroparésie, telles qu’une capsule de motilité sans fil ou une étude sur les marqueurs SITZ. Ceux-ci sont utiles pour exclure d’autres problèmes de motilité dans l’intestin, tels que la dysmotilité intestinale globale ou distale12.
Après avoir examiné le bilan du patient, il est important de déterminer quels traitements antérieurs les patients ont déjà subis. Les interventions précédentes, telles que les modifications alimentaires, l’optimisation médicale et les changements de mode de vie, doivent être soigneusement examinées. Cela comprend l’arrêt du tabac, l’arrêt des analgésiques narcotiques et des essais d’agents antiémétiques et procinétiques. Si les patients sont réfractaires ou ne s’améliorent que partiellement avec des modifications alimentaires, une optimisation médicale et des changements de mode de vie, une intervention chirurgicale doit être envisagée. Les options de traitement chirurgical dépendent du type de gastroparésie dont souffre le patient. Par exemple, si un patient souffre de gastroparésie post-chirurgicale, on ne lui propose pas de stimulateur gastrique, car des lésions antérieures du nerf vague rendent cette modalité futile. Sinon, les patients peuvent se voir proposer un stimulateur gastrique, une pyloroplastie (chirurgicale ou endoscopique), des sondes d’alimentation ou même une gastrectomie subtotale ou totale.
D’autres interventions chirurgicales antérieures doivent également être prises en compte. Les patients peuvent avoir eu des sondes d’alimentation ou d’autres dispositifs placés pour la nutrition et la réanimation, ce qui peut avoir un impact sur les décisions chirurgicales futures. D’autres considérations incluent des endoscopies antérieures avec dilatation ou injection de toxine botulique dans le muscle pylorique. Bien que l’injection botulique soit controversée, elle est encore largement pratiquée, ce qui soulève des inquiétudes quant aux cicatrices. Cette extrapolation provient d’études d’achalasie montrant une fibrose sous-muqueuse, qui pourrait rendre les myotomies plus difficiles13. Dans notre pratique, nous avons tendance à effectuer une endoscopie avec dilatation du pylore du patient à l’aide d’un ballonnet de 20 mm à plein volume pendant 1 min. Ceci est effectué pour tester les résultats de l’étirement du pylore avant d’offrir une transection permanente.
En résumé, la prise de décision chirurgicale est basée sur une combinaison de préférences du patient, de la gravité de l’état du patient et des facteurs susmentionnés. Chacune de ces procédures comporte des risques et des avantages uniques associés à leur approche.
Ce protocole a reçu l’approbation et adhère aux directives du Conseil d’examen institutionnel de l’Université de Floride du Sud. Ces lignes directrices affirment que le respect de toutes les formes de vie est une caractéristique inhérente des scientifiques biologiques et médicaux qui mènent des recherches. Un consentement éclairé écrit a été obtenu de tous les patients avant les procédures. L’étude a porté sur des patients âgés de plus de 18 ans souffrant de nausées et de vomissements chroniques et réfractaires (réfractaires aux médicaments) résultant d’une gastroparésie d’origine diabétique ou idiopathique. Les patients nécessitant une imagerie IRM de routine ont été exclus de l’étude.
1. Myotomie endoscopique gastrique par voie orale (G-POEM)
2. Placement du neurostimulateur gastrique
REMARQUE : Cette procédure peut être effectuée simultanément ou séparément d’une intervention pylorique. Le jour de l’intervention, le patient est placé sous anesthésie générale (selon les protocoles approuvés par l’établissement) et intubé.
3. Pyloroplastie combinée et neurostimulateur gastrique
REMARQUE : Dans les cas où les patients présentent des symptômes si graves qu’une combinaison de pyloroplastie et de mise en place d’un neurostimulateur gastrique est justifiée, la procédure de pyloroplastie est effectuée en premier. Cela peut se faire par une incision par laparotomie ou de manière peu invasive (robotique ou laparoscopique).
Après avoir terminé ces interventions chirurgicales, les patients doivent s’attendre à une diminution de leurs symptômes globaux de nausées et de vomissements. L’évolution de leurs symptômes est suivie à l’aide de l’échelle d’indice cardinal de gastroparésie (GCSI)11. Le taux de réussite technique de la procédure G-POEM est de 100 %, avec un taux annuel de récurrence des symptômes de 13 % ou plus11. La stimulation é...
La gastroparésie est une maladie chronique pour laquelle il n’existe actuellement aucun remède. Par conséquent, l’objectif principal du traitement est la gestion des symptômes. Dans les cas où les changements de mode de vie, les ajustements alimentaires et les médicaments ne contrôlent pas efficacement les symptômes, une intervention chirurgicale doit être envisagée. Un traitement chirurgical, tel que la chirurgie pylorique et/ou la mise en place d’un stimulateur gastriqu...
Les auteurs n’ont rien à divulguer.
Aucun.
Name | Company | Catalog Number | Comments |
2-0 Sutures (absorbable) | |||
3-0 V-loc | Medtronic | For closure of pyloroplasty | |
Bite Block | Endure | NBBW1-10 | Mouth piece for use in endoscopy |
Carr-Locke Injection Needle | Steris | Injection needle for creation of wheal | |
Clinical programmer | N’Vision | ||
Coagrasper Hemostatic Forceps | Olympus | FD-411UR | For control of bleeding |
Endoscopic Knife | Olympus | KD-640L | Through the scope knife used for mucostomy |
Enterra Gastric leads | Enterra | 4351 | Leads for device |
Enterra Gastric stimulator | Enterra | 37800 | Implantable device |
HybridKnife | Erbe | 20150-260 and -261 | Alternative endoscopic knife |
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