Notre laboratoire étudie les mécanismes moléculaires sous-jacents à l’opacification capsulaire postérieure, qui est la séquelle négative la plus répandue de la chirurgie de la cataracte. Cette méthode nous a vraiment donné de nouvelles informations fondamentales sur la réponse des cellules épithéliales restantes du cristallin à la chirurgie de la cataracte. Nous avons découvert pour la toute première fois que les cellules épithéliales du cristallin produisent des cytokines pro-inflammatoires un jour ou deux avant toute signalisation TGF-bêta et l’expression des gènes fibrotiques.
Et nous sommes allés encore plus loin pour montrer que l’expression de l’intégrine alpha-v bêta-8 sur les cellules épithéliales du cristallin est nécessaire à l’activation du TGF-bêta, conduisant à une fibrose ultérieure du sac capsulaire. Et nous sommes allés encore plus loin pour montrer que les médicaments qui bloquent la fonction de l’intégrine alpha-v bêta-8 bloquent cette voie et préviennent la fibrose, suggérant qu’il s’agit d’une nouvelle cible thérapeutique pour prévenir le PCO fibrotique. Les études de pathogenèse de l’OCP se concentrent souvent sur la conversion des cellules épithéliales du cristallin en myofibroblastes via le TGF-bêta actif exogène.
Cependant, cela n’aborde pas la façon dont la chirurgie déclenche la réponse fibrotique. Ce modèle in vivo permet de suivre comment les cellules épithéliales du cristallin réagissent aux lésions dans l’environnement oculaire, révélant à la fois les mécanismes cellulaires autonomes et non autonomes. Nous fournissons une technique in vivo unique pour étudier la réponse des cellules épithéliales du cristallin à la chirurgie tout en utilisant des outils génétiques avancés.
À long terme, les recherches peuvent élucider des cibles thérapeutiques probables pour la gestion inflammatoire, tout en tirant parti de notre découverte selon laquelle l’intégrine alpha-v bêta-8 est une cible moléculaire probable pour prévenir la formation de myofibroblastes après une chirurgie de la cataracte.