Nous nous intéressons à l’étude des effets des lésions d’ischémie-reperfusion sur les résultats après une transplantation pulmonaire dans le but de comprendre les mécanismes cellulaires et moléculaires sous-jacents. Les neutrophiles qui pénètrent dans les poumons contribuent aux lésions d’ischémie-reperfusion, ou IRI. Nous avons récemment découvert que les lymphocytes B pénètrent dans les poumons et qu’ils jouent un rôle dans le recrutement des neutrophiles après l’IRI.
La transplantation du poumon gauche chez la souris est techniquement difficile et nécessite une formation dédiée à temps plein sur plusieurs mois pour obtenir des résultats cohérents. De plus, il introduit une allergénicité et un traumatisme anastomotique chirurgical. Ainsi, nous avons besoin d’une technique plus accessible qui puisse isoler l’étude des lésions d’ischémie-reperfusion.
En utilisant notre modèle de clamp hilaire, nous avons constaté que les lymphocytes B pénètrent dans le poumon tôt après une lésion d’ischémie-reperfusion, et qu’ils recrutent des monocytes classiques dans un récepteur de lymphocytes B de manière dépendante de TLR4. Cela se traduit finalement par une augmentation de l’extravasation des neutrophiles dans les poumons. Notre protocole implique une ligature de suture réversible du hile pulmonaire gauche avec un nœud coulant.
La nature souple et discrète de la suture permet la fermeture de la poitrine, ce qui est utile pour étudier de plus longues périodes d’ischémie chaude, car la fermeture de la poitrine minimise les pertes de chaleur et de liquide insensible chez la souris.